mercredi 18 septembre 2013

John Kerry, le cousin d'Amérique

Le contexte international actuellement difficile, marqué par le cas tragique de la Syrie, est l'occasion d'évoquer, sur un ton un peu plus léger, le Secrétaire d’État américain John Kerry.

Le voici, en février 2013, lors de la conférence de presse qui clôt sa visite officielle en France.


Comment a-t-il appris ? 

Le français, c'est une tradition familiale. Les parents de John Kerry se sont rencontrés au cours de vacances à Saint-Briac-sur-Mer, en 1937. Sa maman, Rosemary Forbes, a grandi en France.

John Kerry est même le cousin germain de Brice Lalonde, homme politique français fondateur du mouvement Génération Ecologie, qui a été maire de Saint-Briac-sur-Mer...
Au cours de son enfance et de son adolescence, John Kerry a donc passé de nombreuses vacances aux "Essarts", la propriété que les Kerry possèdent en Bretagne.

C'est à ces longs séjours qu'il doit son français courant.

D'une manière sans doute moins anecdotique, on peut remarquer que John Kerry a eu une formation aussi solide qu'internationale, étudiant au Japon puis en dans une école américaine en Suisse, avant d'intégrer la prestigieuse université de Yale. Ce parcours lui a sans doute permis de parfaire ses compétences linguistiques.

Niveau estimé

 Des hésitations sur les genres ("chaleureuse"), une maladresse culturelle (le ministre Fabius), un emploi malheureux de "ça" à la place de "cela", un trébuchement sur le difficile "il est" (au lieu de "c'est"),  mais une excellente grammaire et une aisance caractérisée par l'emploi de tournures recherchées ("n'a cessé"), de structures complexes, de phrases longues. A cela, il faut ajouter sa capacité à faire de l'humour, ce qui n'est pas mal du tout ! Avancé ++


Une question politique ?

C'est du moins l'angle sous lequel le journaliste du David Parkman Show, une émission politique d'orientation progressiste diffusée aux États-Unis, a choisi d'aborder la compétence linguistique du Secrétaire d’État.




En effet, David Parkman introduit le reportage en prenant la défense de John Kerry, dont la francophonie semble déplaire fortement à certains Républicains ultra-conservateurs (heureusement assez minoritaires). Parler français, pour eux, c'est être précieux, maniéré, peu à même de mener la politique extérieure d'un grand pays comme les États-Unis d'Amérique !

Avec des origines austro-hongroises, écossaises, une partie de la famille à Shanghai, un père diplomate, John Kerry, qui parle également un peu norvégien,  incarne sans nul doute une frange privilégiée d'Américains voyageurs, à l’esprit universaliste, ouverts sur le monde et polyglottes.

Le journaliste le souligne : "Nous avons besoin de gens qui considèrent l'éducation et l'ouverture aux autres cultures et aux autres langues comme ce vers quoi on doit tendre, comme ce qui est à même de rapprocher les gens et non comme quelque chose de risible ou que l'on doive boycotter".

Dans la même émission, on peut voir un autre candidat malchanceux à l'élection présidentielle, le Républicain Mitt Romney, qui fut lui aussi critiqué à cause de sa capacité à parler français.

En France, c'est le faible niveau en anglais certains politiques qui est le plus souvent source de moqueries !










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